POST MORTEM analyse les gestes funéraires réalisés non pas sur les défunts, mais par les vivants. Quelles sont leurs significations dans le deuil ? Comme celui-ci est porté par les vivants ?

Installé à l’entrée du quartier périphérique de Kœnighsoffen cette exposition en « Boîte de Pandore » présente des copies de vestiges retrouvés lors de fouille dans le secteur. Ces recherches archéologiques de grande envergure ont révélé le passé antique de la ville de Strasbourg et notamment son « Allée de tombeaux », la nécropole antique.

Cette nuance est particulièrement importante puisque l’exposition a pris place en septembre 2020 au cœur de la période de pandémie dans laquelle la mort a pris une place publique. C’est ainsi une exposition encrée dans son territoire et dans son temps.

L’exposition « Post Mortem » a été conçue en lien étroit avec Archéologie Alsace et le C.N.R.S. La C.T.S. et l’Eurométropole de Strasbourg avaient à cœur d’accompagner la mise en place de l’aménagement urbain de l’allée des Tombeaux d’une exposition d’objets découverts lors des fouilles récentes (2014 – 2018).

La thématique de l’exposition est naturellement liée à l’aspect funéraire du secteur. « Post Mortem » traite donc des gestes rituels réalisés par les vivants pour le défunt et de leur signification. Au total, 7 copies ont été réalisées dont 2 statues en grès gris (une sphinge et un lion).

Dans ce contexte, la Boîte de Pandore de type « musée » a été utilisée pour rapprocher les œuvres de leur contexte géographique initial. Reconnue par les habitants, les élus et la presse, cette exposition montre bien l’utilité des expositions « hors les murs ».